bayard a écrit : ↑mer. 3 févr. 2021 20:35
Bonjour,
tout d'abord merci pour cette réponse rapide et détaillée, ça fait très plaisir.
Merci à vous, ce forum a été crée pour assister nos clients dans leurs projets, il est normal qu'on réponde
bayard a écrit : ↑mer. 3 févr. 2021 20:35Oui, nous sommes bien d'accord ! C'est exactement ce dont j'ai besoin, le reste ce sera du (crash) test. Si au moins je peux me faire une vague idée de ce qu'on peut espérer d'un composite verre epoxy en terme de rigidité... Parce qu'un élément important, c'est la déformation, déjà parce que si le composite accepte de se déformer un peu mais pas l'ASA (il faut que j'essaie), c'est le plastique qui va tout encaisser, et si les deux se contractent de manière significative, ça diminue la flottabilité de l'engin, ce qui peut poser problème.
Espérons que ça soit plus test que crash mais oui, à défaut de calculs savants d'ingénierie, il faudra faire des essais.
Un stratifié carbone-époxy devrait être plus rigide que l'imprimé ASA. C'est du fil à base acrylique et l'acrylique en règle générale c'est raide et cassant mais peut-être que je me trompe.
Je vais demander à un collègue de passer par ici lire vos questions et donner son avis.
bayard a écrit : ↑mer. 3 févr. 2021 20:35
Même avec une impression très fine, avec une telle pression il est vraisemblable que les minuscules porosités laissées par l'imprimante laissent passer de l'eau. Je pensais que l'epoxy ne souffrait pas spécialement de l'humidité ? Il faut tout de même appliquer un enduit ?
Pas un enduit, une peinture ou un vernis.
Reprenons : la surface de résine en contact avec l'imprimé est protégée par celui-ci mais s'il est poreux au bout d'un certain temps l'époxy risque soit de délaminer, soit de se dégrader.
La question que j'ai oublié de vous poser c'est combien de temps l'engin reste immergé ? Un objet qui passe un moment dans l'eau puis est sorti et bichonné, c'est pas du tout le même risque qu'un engin qui doit patrouiller 4 h par jour.
bayard a écrit : ↑mer. 3 févr. 2021 20:35
Ah, ça c'est bon à savoir ! Je l'ignorais complètement, qu'est-ce qui fait la différence ? J'avais lu que le mat apportait davantage de rigidité en compression et était plus facile à appliquer sur des surfaces courbes. ça ne marche pas bien avec l'epoxy ?
Le mat pour stratifier avec une résine époxy possède un liant différent de celui pour polyester ; il est essentiellement destiné à des réalisations sans finesse, de l'industrie.
Si vous voulez absolument en insérer, rien n'empêche
voir ICI si vous pensez que votre projet s'y prête ; il ne supporte pas plus que les autres des angles à 90%, les courbes c'est sans soucis pour tous les mats et tissus. C'est effectivement rigide mais moins qu'un carbone.
Si vous avez des contraintes de poids, ne pas oublier que ça alourdit le mat.
bayard a écrit : ↑mer. 3 févr. 2021 20:35Concernant les contraintes de pression : c'est certes un peu différent d'une flexion pure. En fait j'ai une zone de la coque qui est légèrement concave pour y positionner les propulseurs. Donc ça pourrait ressembler à de la flexion à cet endroit. Mais en faisant ainsi je risque de perdre la propriété d'auto-raidissement que vous mentionnez, c'est peut être à éviter.
C'est à vous de voir et d'essayer.
bayard a écrit : ↑mer. 3 févr. 2021 20:35Mon logiciel de dessin était en carafe hier, voici quelques photos. C'est un premier jet bien sûr. L'idée c'est effectivement de disposer des varangues dans le plan transversal. Je n'avais pas songé au risque de poinçonnement, en effet. ça dépend de la raideur de la coque...
Et oui, on n'y pense jamais au poinçonnement

en principe sur un engin composite qui risque de prendre des coups ou bien de subir des pressions, ce qui arrive forcément à des engins de mer, on applique un vide d'air entre la paroi à varanguer et la varangue elle-même.
Sur un voilier type IMOCA par exemple qui en voit des vertes et des pas mures question prendre des coups, il s'agit de glisser de la mousse (Airex par exemple) entre la coque et la varangue avant de stratifier. Lorsque le choc ordinaire survient le vide d'air même tout fin permet d'amortir et d'empêcher la varangue de passer à travers la cloison. Pour un gros crash pas prévu, rien de résiste.
Il me semble qu'un primaire d'accrochage sur l'ASA poncé plus deux ou trois carbone-époxy avec du mat entre si vous le souhaitez, ça serait suffisant pour une forme en ogive de 40 cm. Il ne serait peut-être pas nécessaire d'ajouter des varangues mais plutôt des raidisseurs longitudinaux comme des lices… à voir il me semble.
Attendez que mon collègue passe par ici pour vous donner son sentiment. Soyez un peu patient, il est moins disponible que moi.